james sossou victor
Côte d'Ivoire, Election présidentielle -
Article publié le : jeudi 13 janvier 2011 - Dernière modification le : jeudi 13 janvier 2011
Paris reconnaît l’ambassadeur nommé par Alassane Ouattara
Ali Coulibaly.
DR
Par RFI
Paris a donné son agrément à la nomination d’un nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, dans la logique de la reconnaissance du pouvoir d’Alassane Ouattara. Le nouvel ambassadeur, Ali Coulibaly, ancien journaliste, était jusqu'à ces derniers jours le conseiller diplomatique d’Alassane Ouattara. C’est en Conseil des ministres que cette nomination a été approuvée par la France.
L’agrément donné par la France Ali Coulibaly, comme nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, nommé par Alassane Ouattara, durcit les relations entre Paris et Abidjan. Le pouvoir de Laurent Gbagbo, président sortant, avait déjà menacé de renvoyer des ambassadeurs de pays qui mettraient fin à la mission de ses représentants pour reconnaître des personnalités choisies par Alassane Ouattara. L’éventualité d’une rupture des relations diplomatiques avait même été évoquée par le camp Gbagbo.
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Dès l’information connue, la réaction à Abidjan du porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo, a été immédiate. « C’est une fausse route qu’empreinte l’Etat français parce que tous les papiers que cet ambassadeur va délivrer, nous on ne les reconnaîtra pas. Ca va causer des difficultés dans les relations entre la Côte d’Ivoire et la France. Ce qui est certain pour nous, on applique le principe de la réciprocité. Et si notre ambassadeur est chassé de France, nous prendrons des mesures nécessaires pour que l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire quitte la Côte d’Ivoire. S’il refuse de quitter, il sera considéré pour nous comme un travailleur immigré clandestin en Côte d’Ivoire, un sans-papiers. Il perdra ses pouvoirs d’ambassadeur en Côte d’Ivoire, c’est-à-dire que le gouvernement ivoirien ne sera plus son interlocuteur », a déclaré Ahoua Don Melo.
La semaine dernière, le gouvernement Gbagbo a annoncé le renvoi des ambassadeurs de Grande-Bretagne et du Canada, en application du principe de réciprocité après le retrait par ces deux pays d'accréditations d'ambassadeurs ivoiriens. Selon Paris, l'ensemble des pays de l'Union européenne auraient décidé dès décembre de ne reconnaître que « les ambassadeurs nommés par le président Alassane Ouattara ». La Belgique a aussi reconnu l’ambassadeur nommé par Alassane Ouattara.
Déjà, à la fin décembre 2010, c’est l'Assemblée générale des Nations unies qui avait entériné la désignation par Alassane Ouattara d'un nouvel ambassadeur ivoirien, Youssouf Bamba. Les nominations et reconnaissances d’ambassadeurs nommés par Alassane Ouattara mettent la pression sur Laurent Gbagbo au moment où les missions internationales et africaines essayent toujours d’obtenir son départ du pouvoir.